Légers, rapides, navigant toujours à plat et offrant de beaux espaces de vie, les petits multicoques ont tout pour séduire, y compris des prix très abordables. Voici un petit tour d’horizons de différentes possibilités pour passer sur deux ou trois coques sans vous ruiner.
Trimarans – Les rois de la piste
Le Dragonfly 28, l’un des best-sellers du chantier Danois Quorning Boats, dispose des aménagements nécessaires à la croisière tout en proposant des performances éblouissantes. Ce magnifique exemple est disponible à la vente sur boats.com
Sous les 10 mètres l’offre est vraiment pléthorique en matière de trimaran. Les plus petits sont de véritables sport boats destinés à procurer un maximum de fun lors de sorties à la journée. Mais quand on approche les 10 mètres, les aménagements abrités dans la seule coque centrale permettent d’envisager de passer quelques nuits à bord.
Le gros avantage de tous ces bateaux c’est qu’avec leurs bras repliables ou démontables, ils sont tous transportables et peuvent être stockés l’hiver au sec dans un garage ou dans votre jardin. Cela permet de réduire considérablement les coûts annuels comme vous pourrez le constater en lisant notre article « Combien coûte un bateau au quotidien et établir son budget ».
Deux constructeurs ont, depuis de nombreuses années, misé sur le trimaran : Corsair Marine et Quorning Boats. Avec les Dragonfly 25 et 28, le constructeur Danois réputé pour la qualité de ses constructions propose, pour un prix abordable, des bateaux extrêmement performants, capables de filer à 10 nœuds de moyenne en toute sécurité. Les aménagements cosy du Dragonfly 28 ont également participé au succès de ses ventes.
Le deuxième plus grand des trois modèles de multicoques de Corsair, ce 760 est disponible
à la vente sur boats.com.
Corsair Marine lui, ne propose pas moins de trois modèles les Corsair 880 (8.80m), Corsair 760 (7.39m) et Corsair 600 Pulse (6.00m). Si ce dernier est réservé aux équipages sportifs, on se voit bien passer toute une croisière estivale à bord du plus grand qui intègre outre 4 couchettes, une petite cuisine et des toilettes.
Mais les français, champions du multicoque océanique, ne pouvaient pas être absents du paysage et deux constructeurs se sont imposés en seulement quelques années. Avec ses plans signés VPLP qui vont de l’Astus 14.5 (4.35m) à la fois mini trimaran et prao transportable sur le toit de la voiture à l’Astus 26.5 (7.90m) encore en développement et trois modèles intermédiaires, le chantier Vannetais Astus Boats occupe pertinemment chaque micro-niche de marché.
Si son voisin et néanmoins concurrent Tricat voit plus grand avec son Tricat 30 de 9.20m sur lequel on se verrait bien parcourir à minima l’Europe à vitesse grand V dans un confort tout à fait acceptable, il ne néglige pas pour autant l’entrée et le milieu de gamme avec ses Tricat 20 (6.00m), Tricat 6.90 et Tricat 25. Comme les Dragonfly, les flotteurs sont ramenés le long de la coque centrale au port.
Une solution également retenue par le dernier entrant sur le marché, les Polonais de Libertist, en tous cas pour leurs deniers modèles qui se sont abandonné les bras fixes pourtant chers à leur designer Erik Lerouge. Si la production a mis du temps à se lancer, les Libertist 703 (6.99m) et Libertist 853 (8.63m) sont aujourd’hui parfaitement aboutis et viennent enrichir l’offre trimarans de deux modèles à la fois performants et confortables.
Catamarans – des occasions et de rares exceptions
Robuste et maniable, c’est l’un des rares multicoques à ravir les passionnés de monocoques. Ce FOUNTAINE PAJOT MALDIVES 32 de 1989, disponible à la vente sur boats.com
Sous voiles, et en moins de 10 mètres, le trimaran est roi, mais ce ne fut pas toujours le cas. Le premier exemple qui nous vient à l’esprit est forcément l’éternel Gemini. Si le modèle actuel le Gemini 35 Legacy, ne déparerait pas dans notre catalogue malgré ses 10.77m, certains de ses prédécesseurs tel un Gemini 3200 de 1993 (9.75m) qui se trouve d’occasion à moins de 50 000 euros ouvre grand les portes de belles croisières côtières.
Dans les années 90, chez Fountaine Pajot, le Maldives 32 (9.60m) a converti bien des marins au bonheur de croiser vite et à plat sous voiles. Sportif avec ses étraves basses et son seul moteur hors-bord central, son rouf de soucoupe volante avec toit ouvrant préfigurait pourtant bien des aménagements de catamarans actuels. A l’époque également l’Edel Cat 26, en proposant des aménagements dans les coques et en laissant la plateforme centrale complètement libre, tentait un compromis entre catamaran de sport et de croisière.
Sportif avec un minimum d’aménagements dans les coques, le Xquisite 30 Sportcat est l’archétype su petit catamaran du XXI° siècle. (Photo : Xquisite / DR)
C’est le subtil équilibre qu’essaie de reproduire aujourd’hui le chantier français Windpearl Yachts avec le Ventio, mais plus encore avec le Palma (9.20m) proposé en version GT (moteur hors-bord central) ou GV (pour Grand Voyageur avec motorisation électrique). Pas de compromis en revanche à bord du très attendu Xquisite 30 Sportcat (9.25m) un catamaran transportable mais surtout orienté performance avec de nombreux éléments en carbone dont un mât rotatif portant 45m² de toile pour seulement 850 kg à déplacer, cela devrait décoiffer !
Powercats – performants et polyvalents
Au regard du nombre croissant de nouveaux modèles lancés, le multicoque semble enfin avoir trouvé son public sur le marché motonautique. Si en moins de dix mètres l’offre reste limitée elle est cependant assez variée pour aller du pur dayboat au petit cabin-cruiser. C’est notamment le cas chez le leader mondial du powercat, Aquila. Ainsi, le plus petit modèle de sa gamme, l’Aquila 28 Molokai (8.60 m) est particulièrement polyvalent. Sa plateforme stable et ses coques performantes conviennent aussi bien pour la pêche en mer que pour les balades en famille. Plus grand, l’Aquila 32 Sport (9.93m) offre, outre une surface de pont impressionnante, une vraie cabine double, un cabinet de toilettes et une cuisine d’extérieur. Avec ses deux moteurs hors-bord Mercury de 225 ou 300 CV, il atteint aisément les 30 nœuds en vitesse de pointe.
Performant, marin, polyvalent, avec ses deux hors-bords, son vaste pont et sa console centrale bien abritée, l’Aquila 28 Molokai symbolise bien tous les avantages d’un powercat. Celui est disponible à la vente sur boats.com
Le constructeur britannique Cheetah Marine Catamarans a quant à lui développé une gamme d’une dizaine de catamarans à moteurs entre 6.20 et 9.95m en trente années d’existence. Bien connu dans le monde professionnel, de la petite pêche au bateau taxi, leur fiabilité est remarquable, et ils savent adapter leurs coques à l’usage du plaisancier et l’équiper selon votre programme pour un budget raisonnable. Installés en Caroline du Nord, les Américains de Worldcat se sont quant à eux, fait une spécialité des powercats dédiés à la pêche, du Worldcat 235 CC (6.92m) à la pêche au très gros avec le Powercat 325 CC (9.8m). Les quatre modèles intermédiaires sont eux aussi équipés, comme leur nom l’indique (CC), de consoles centrales. De nombreuses options sont possibles là aussi pour organiser et équiper ces catamarans selon leur usage, le dénominateur commun restant dans tous les cas de belles qualités marines, des performances élevées et une consommation raisonnable.
Enfin, même si son budget est plus conséquent, difficile de ne pas citer l’Aventura 10 qui, en tout juste 9.98m ouvre de vraies possibilités de croisières avec des aménagements dignes d’un monocoque de 14m : flybridge, cockpit extérieur, carré-cuisine intérieur, et une ou deux salles d’eau selon qu’on opte pour 3 ou 4 cabines dans les coques…
Alors ça y est, vous êtes convaincu et êtes sur le point de craquer pour deux ou trois coques ? Avant de passer à la prochaine étape, pensez à consulter notre guide du nouvel acquéreur ou « Comment acheter un bateau ».