Le monde nautique ne cesse de nous surprendre avec des navires et des designs qui vont à chaque fois un peu plus au-delà de notre imagination. Dans cet article, nous vous révélons notre liste des 8 bateaux les plus insolites du monde et leurs caractéristiques.
Certains de ces bateaux peuvent être originales, ou même laids. Il est clair qu’il faut avoir beaucoup d’imagination pour les construire. De part leurs formes, ils nous font penser à une araignée, une charnière, une fusée, un œuf ou un avion. Nous vous avons listé les huit bateaux les plus insolites du monde, ainsi que leurs caractéristiques les plus intéressantes de chacun d'entre eux.
Ady Gil, le bateau futuriste
Le top 1 de notre liste des bateaux les plus insolites du monde revient à l’Ady Gil, un bateau écologique aux lignes futuriste. Il a été construit pour mettre en avant les technologies respectueuses de l'environnement et il fonctionne à l'aide de biocarburant et de biodiesel, cela ne le rend pas moins rapide. C’est pourquoi, en 2008, il a réussi à effectuer le tour du monde en 60 jours, 23 heures et 49 minutes, battant ainsi le record de vitesse jamais atteint pour un bateau.
Ce trimaran aux allures futuriste de 24 mètres de long a été construit en 2005 avec des matériaux en fibre de carbone et en kevlar. Il possède également d'autres propriétés intéressantes comme sa peinture, respectueuse de l'environnement. Son design aérodynamique lui permet d’atteindre une vitesse de 40 nœuds, de naviguer sans recharger pendant 3 700 kilomètres et son système hydraulique de percer les vagues. De plus, il peut s’immerger jusqu'à 7 mètres de profondeur en cas de mauvais temps. Cependant, en 2010, il a été embouti par un baleinier japonais et y a laissé sa proue, depuis ce jour il n'est plus jamais retourner en mer.
Photo : Live Yachting y Cosas Únicas.
Cosmic Muffin, le bateau-avion
Le Cosmic Muffin, est l’exemple en terme de recyclage le plus important de notre liste et son histoire est vraiment spéciale : il a servi de moyen de transport maritime, et même aérien. Il a été construit en 1969 à partir de l'avion B-307 Stratoliner et il a lui a fallu 4 ans pour devenir le bateau insolite qui sillonne les mers aujourd'hui.
Le propriétaire à l'origine de cette transformation c’est Kenneth W.London, un pilote et un collectionneur qui voulait faire le tour du monde avec ce bateau mais la Seconde Guerre mondiale a éclatée. Aujourd'hui, ce bateau-avion appartient à David Drimmer et son entreprise Planeboats, le loue aux États-Unis à des personnes qui aimeraient naviguer à bord des bateaux les plus originaux de l'histoire. Il se pilote depuis sa cabine principale en utilisant les commandes de vol d'origine. Son intérieur rétro dispose d'espaces très grands et de tout le confort nécessaire. Le propriétaire prévoit de l'utiliser pour des œuvres caritatives comme la levée de fonds ou des projets éducatifs.
Photo : Planetboats
Jet capsule, le bateau-capsule
Ce bateau-capsule associe le luxe d’un yacht, la maniabilité et un confort d’exception, grâce en parti à l'usage de ces matériaux : la fibre de verre et la fibre de carbone. Son design arrondi d’une longueur de 7,35 mètres de longueur, offre un espace intérieur qui peut être utilisé à différentes fins : bateaux de plaisance, taxi maritime, patrouilleur, réserve d'eau, ou discothèque... entre autres.
Connu pour son design en forme d’œuf ou de navette spatiale, ce bateau a été construit par l'entreprise italienne Lazzarini Design en 2016. À bord, on y trouve une terrasse protégée et un salon pouvant accueillir un équipage de 8 personnes. Il dispose de portes automatiques, d’un toit, d’un plongeoir, d’un dortoir convertible et de toilettes. Sa configuration permet de le transformer en bateau-limousine avec deux sièges à bâbord et à tribord, et même en taxi 3 places. La nuit, il s’illumine grâce aux lumières intérieurs et extérieurs de la capsule, de façon à donner l'impression qu'un véhicule spatial flotte sur l’eau.
Photo : Jet Capsule
WAM-V Proteus, le bateau-araignée
Le Proteus est un type de catamaran avec quatre énormes pattes flexibles et modulables qui lui a valu son nom de bateau-araignée. Elles servent à connecter la cabine située en l’air au centre à deux coques flottantes. D’après son designer, Hugo Conti, ce type de pattes formées de deux bouts de flotteurs permettent au bateau de naviguer sans percer les vagues, il s’adapte à elles le rendant plus efficace.
Le bateau-araignée a été construit afin de mener des recherches scientifiques et environnementales en mer. Avec une longueur de 30 mètres et une capacité de 12 personnes, il peut naviguer jusqu’à 5 000 miles avec un plein de 9 000 litres de diesel. Les principaux matériaux qui le composent sont le titane, l'aluminium et la fibre de carbone.
Photo: Cosas Exclusivas
Bottsand Y 1643, le bateau-charnière
Le Bottsand Y 1643 est un bateau qui a pour objectif de récupérer les rejets d’hydrocarbures déversés dans la mer. Ce navire est plus communément connus sous le nom de bateau-charnière à cause de la forme qu’il prend en service. Il peut nettoyer et retirer jusqu'à 140 mètres cubes d’eau polluée avec ces deux coques ouvertes.
Le bateau-charnière a été construit en 1987, il mesure 43 mètres de long et pèse 650 tonnes. Quand ces deux coques s’unissent, il peut atteindre une vitesse de 10 nœuds et quand le bateau se trouve en zone polluée, il s’ouvre en partant du milieu jusqu’à 65º pour récupérer les rejets. Chacune de ses coques peut être gérée par six techniciens seulement et sa cuve peut contenir 760 mètres cubes de carburant.
Photo : Gaceta Nautica
Flip, le bateau vertical
Apercevoir le bateau Flip en pleine action peut être surprenant à première vue, car on dirait qu’il coule, mais pas d'inquiétude, ce n’est pas le cas. Sa caractéristique principale c’est qu’il reste en équilibre au milieu de l’océan verticalement pour réaliser ses fonctions, comme indique le nom que nous lui avons donné.
C’est un bateau laboratoire de la marine américaine, il a été construit en 1962 et mesure 108 mètres de long. Ses tâches principales sont l’étude de la hauteur des vagues, la collecte de données météorologiques et la mesure de variables comme la température et la densité de l’eau. Il faut 28 minutes pour finaliser l’inclinaison depuis sa position horizontale jusqu’au 90º. Pour qu’il puisse capter les signaux acoustiques, il est équipé d’aucun moteur et pour le déplacer d’un endroit à un autre, il faut le remorquer. Ses couchettes et ses sanitaires sont construits sur des joints universels, ils bougent ainsi en même temps que le bateau et peuvent être utilisés dans n’importe quelle position. Pendant la rotation, les passagers, d’un maximum de 16, se déplacent du pont à l’avant du bateau.
Photo : Neozone
Turanor PlanetSolar, le bateau solaire
Le Turanor Planet Solar est un catamaran de 31 mètres de long qui navigue uniquement grâce à l’énergie solaire captée par les panneaux solaires situés sur son pont. C’est le premier navire alimenté à l’énergie solaire qui a fait le tour du monde, un exploit effectué en 584 jours.
En 2010, le bateau solaire est resté amarrer quelque temps à Barcelone jusqu’au départ de son périple, selon les organisateurs l’objectif de ce voyage solaire était “de montrer que nous disposons des technologies nécessaires et faire la promotion du développement de la mobilité solaire.” Concrètement, il est recouvert de 516 mètres de panneaux solaires qui lui offre une vitesse de croisière moyenne de 5 nœuds, même s’il peut atteindre une vitesse maximale de 14 nœuds. Il dispose également “d’ailes” qui se déploient pour maximiser sa récolte potentielle d’énergie.
Photo : Va de Barcos
Adastra, le bateau-fusée
L’Adastra est un superyacht en forme de trimaran estimé à plus de 11 millions d’euros. Il a été construit en 5 ans par McConaghy Boats, son but était de faire un demi-tour du monde avec seulement un plein sans pour autant oublier le luxe et le confort des passagers. Il possède donc la vitesse d’un trimaran de course sur un yacht suffisamment stable et luxueux, ce qui n’enlève rien à son efficacité.
Bien qu’il puisse atteindre des vitesses très élevées en mer ouverte (son maximum étant de 22 nœuds), on doit son surnom à ses formes, car les deux coques latérales plus petites, reliées à la coque principale beaucoup plus grande et située au centre, rappelle la forme d’une fusée. Sa superstructure est en fibre de carbone, et la coque, en fibre de verre et en kevlar. Équipé d’un moteur Caterpillar de 850 kW dans la coque centrale, et de deux moteurs Yanmar de 80 kW dans les coques latérales, le bateau-fusée consomme 90 litres par heure à une vitesse de 13 nœuds. Quand il réduit sa vitesse à 10,5 nœuds, il peut parcourir 18 500 kilomètres sans recharger. Lorsqu’il est chargé, il consomme seulement 25 litres par heure.
Photo : SuperYatch Times
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