Avec des possibilités presque infinies, donner un nom à son bateau ne devrait pas être un problème. Toutefois, les superstitions dans la marine sont assez tenaces. Il semblerait que changer le nom d’un bateau porte malheur. Soyez sans crainte, il existe des solutions pour conjurer le mauvais sort. De manière plus rationnelle, à partir d’une certaine longueur ou d’une certaine puissance, un bateau doit obligatoirement porter un nom en plus de son numéro d’immatriculation. Libre à vous de choisir le patronyme qui vous plait pour longer les côtes ou faire sensation près de la plage. Original, humoristique, association de plusieurs prénoms, le choix est vaste et les démarches administratives plutôt simples. Voici l'essentiel à savoir sur le nom du bateau.
Photo : KRiemer, Pixabay
Mais il y a une autre raison plus ancienne et qui relève de la tradition. Les marins considèrent en effet que le bateau ayant une âme, il doit être baptisé et porter un nom. Ainsi, les Anglais utilisent les pronoms « He » ou « She » pour parler de leur navire et non le pronom « it » destiné aux choses.
Quelle que soit la raison, votre bateau doit avoir un nom qui figure dans sa documentation officielle et qui complète la plaque d’immatriculation. Ce nom permet de s’identifier auprès des autres marins et des ports. Il est plus facile de donner un nom plutôt que le long numéro d’immatriculation composé des initiales du service instructeur et de six caractères. Il est également possible de rechercher un bateau par son nom. Dans certaines situations, il peut être urgent de se faire connaître en épelant le nom du bateau. C’est la raison pour laquelle on recommande de choisir un nom plutôt court. Le choix est très vaste et il n'y a pas de restrictions (sauf pour les très grands bateaux). On peut choisir un nom de bateau avec humour, un nom de bateau célèbre (Argo, Princess Augusta, Belem, Recouvrance, Maltese Falcon...), un nom de bateau français, un nom de bateau original breton… Il peut être poétique, banal… Souvent, il s’agit du nom d’un proche, de la contraction de plusieurs syllabes… Votre imagination est presque la seule limite. Les plaisanciers choisissent régulièrement des prénoms, un mot breton ou en lien avec la Bretagne, un nom de pays ou de ville… Les créatures légendaires, les personnages issus de la mythologie sont également nombreux à figurer en toutes lettres sur la coque des bateaux, qu’il s’agisse d’une petite embarcation ou d’un bateau de croisière. Les jeux de mots sont fréquents tout comme les références au vécu.
Ce dossier de changement de nom d’un bateau de plaisance de plus de sept mètres ou 22 chevaux doit contenir :
Sont également concernés par le changement de nom les bateaux de moins de sept mètres qui veulent naviguer dans les eaux territoriales étrangères.
Parmi les superstitions encore très suivies, les marins disent qu’il ne faut pas changer le nom d’un bateau acheté d’occasion. Toutefois, si vous ne supportez vraiment pas le nom de votre nouvelle acquisition, vous ne coulerez pas ! Il vous suffit, lors du premier départ du port, de faire couper trois fois votre sillage (le macoui). C’est le moyen recommandé pour lutter contre le mauvais sort. On dit aussi qu’il faut verser un verre de rhum à l’arrière pour saouler le macoui et que c’est un bateau ami qui doit couper le sillage le plus près possible du bateau rebaptisé. Enfin, on remercie les océans en versant un autre verre de rhum à tribord. Pour être certain que cela fonctionne, on peut même donner un coup de corne de brume à chaque coupure du macoui, ce denier détestant le bruit, il ne gardera pas en mémoire le premier nom de votre bateau…
Cette superstition remonterait à l’époque où les pirates écumaient les mers et où la marine anglaise voulait éviter qu’ils changent sans cesse le nom de leur navire. Les Anglais ont fait courir des bruits de naufrages et autres avaries touchant les marins à bord d’un navire dont le nom avait été changé. La superstition des pirates a fait le reste. Les assureurs auraient appuyé cette « légende » afin de limiter les changements de nom leur faisant perdre de l'argent.
Une autre « superstition » impose de ne pas mettre d’article devant un nom mais seulement devant un adjectif. C’est une simple règle d’usage mais le débat est toujours d'actualité.
Quant au baptême du navire, on dit qu’il doit être réalisé avec de l’alcool avant de prendre la mer. On brise une bouteille de vin (désormais plutôt du champagne) contre la coque. Là encore, si la bouteille ne se casse pas, c'est mauvais signe.
En France, les bateaux doivent être facilement identifiables. Cette règle concerne tous les bateaux mesurant plus de sept mètres de long ou dont la puissance administrative est supérieure à 22 chevaux. Ces bateaux doivent donc avoir un nom. Le numéro d’immatriculation est destiné aux affaires maritimes, le nom est pour les douanes. La taille minimale des caractères varie en fonction de la longueur du bateau, qu’il s’agisse d’un voilier ou d’un bateau à moteur. Dans tous les cas, ce nom doit être parfaitement lisible. Le nom d'un voilier de plus de sept mètres doit figurer à la poupe. Pour les bateaux à moteur, le numéro d’immatriculation doit être visible sur les deux côtés de la coque. S’il s’agit d’une barque ou de toute autre embarcation mue exclusivement ou principalement par l’énergie humaine, les marques d’identification ne sont pas obligatoires. Si elles sont inscrites, les caractères doivent avoir une hauteur d’au moins 4 cm pour une largeur d’au moins 1,5 cm et une épaisseur de trait de 0,5 cm.
Ce nom vient en complément de l’immatriculation elle aussi obligatoire. Le nom et l’immatriculation doivent figurer sur l’acte de francisation. Pour les voiliers, ce nom doit se trouver à l’avant et sur la poupe. Pour les bateaux à moteur, sur chaque côté de la coque doit apparaître le numéro d’immatriculation. Les lettres du nom doivent être claires sur une coque foncée ou sombres sur une coque claire. Il doit être parfaitement lisible. Le nom (ou l’immatriculation) doit également figurer sur les dispositifs de repérage et d’assistance.
Pour les bateaux de plus de 24 mètres, il existe une contrainte supplémentaire : le nom donné au bateau doit être unique et le propriétaire doit fournir un certificat de non-similitude délivré par les délégations à la mer et au littoral. Pour les autres, le numéro d’immatriculation permet de différencier deux bateaux du même nom.
Même si les superstitions sont tenaces, rien ne vous empêche de changer le nom du bateau que vous venez d’acheter. Pour cela, il faut demander une mutation de nom auprès du bureau des affaires maritimes auquel est rattaché votre bateau. Il vous sera délivré un nouvel acte de francisation sans aucun frais à payer. Libre à vous d’organiser ensuite le baptême de votre bateau avant de prendre la mer (sans oublier de couper le macoui) avec ou sans votre équipage ou skipper. En savoir plus sur :
- Amarrage bateau
- Bien choisir sa remorque pour bateau
Photo : KRiemer, Pixabay
Nommer un bateau
Donner un nom à son bateau est obligatoire pour qu’il puisse être identifié rapidement en cas d’urgence ou lors des diverses procédures, qu'elles soient administratives ou autres. C’est la raison légale.Mais il y a une autre raison plus ancienne et qui relève de la tradition. Les marins considèrent en effet que le bateau ayant une âme, il doit être baptisé et porter un nom. Ainsi, les Anglais utilisent les pronoms « He » ou « She » pour parler de leur navire et non le pronom « it » destiné aux choses.
Quelle que soit la raison, votre bateau doit avoir un nom qui figure dans sa documentation officielle et qui complète la plaque d’immatriculation. Ce nom permet de s’identifier auprès des autres marins et des ports. Il est plus facile de donner un nom plutôt que le long numéro d’immatriculation composé des initiales du service instructeur et de six caractères. Il est également possible de rechercher un bateau par son nom. Dans certaines situations, il peut être urgent de se faire connaître en épelant le nom du bateau. C’est la raison pour laquelle on recommande de choisir un nom plutôt court. Le choix est très vaste et il n'y a pas de restrictions (sauf pour les très grands bateaux). On peut choisir un nom de bateau avec humour, un nom de bateau célèbre (Argo, Princess Augusta, Belem, Recouvrance, Maltese Falcon...), un nom de bateau français, un nom de bateau original breton… Il peut être poétique, banal… Souvent, il s’agit du nom d’un proche, de la contraction de plusieurs syllabes… Votre imagination est presque la seule limite. Les plaisanciers choisissent régulièrement des prénoms, un mot breton ou en lien avec la Bretagne, un nom de pays ou de ville… Les créatures légendaires, les personnages issus de la mythologie sont également nombreux à figurer en toutes lettres sur la coque des bateaux, qu’il s’agisse d’une petite embarcation ou d’un bateau de croisière. Les jeux de mots sont fréquents tout comme les références au vécu.
Comment changer le nom du bateau
Même si la superstition vous l'interdit, il est tout à fait possible et légal de renommer son bateau. Cette possibilité est valable pour tous les types de bateaux. Puisqu’il s’agit de modifier l’acte de francisation, il est nécessaire de contacter la douane et la Délégation à la Mer et au Littoral. Le dossier complété sera directement envoyé de la douane à la DML.Ce dossier de changement de nom d’un bateau de plaisance de plus de sept mètres ou 22 chevaux doit contenir :
- La fiche plaisance ;
- L’original de l’acte de francisation ou de la carte de circulation ;
- Une photocopie de la pièce d’identité du propriétaire ;
- Une enveloppe timbrée à l’adresse du propriétaire.
Sont également concernés par le changement de nom les bateaux de moins de sept mètres qui veulent naviguer dans les eaux territoriales étrangères.
Les différentes superstitions
À tort ou à raison, les superstitions sont nombreuses en mer. On sait qu'il ne faut pas prononcer certains mots à bord comme « lapin » et encore moins siffler car cela pourrait attirer la tempête.Parmi les superstitions encore très suivies, les marins disent qu’il ne faut pas changer le nom d’un bateau acheté d’occasion. Toutefois, si vous ne supportez vraiment pas le nom de votre nouvelle acquisition, vous ne coulerez pas ! Il vous suffit, lors du premier départ du port, de faire couper trois fois votre sillage (le macoui). C’est le moyen recommandé pour lutter contre le mauvais sort. On dit aussi qu’il faut verser un verre de rhum à l’arrière pour saouler le macoui et que c’est un bateau ami qui doit couper le sillage le plus près possible du bateau rebaptisé. Enfin, on remercie les océans en versant un autre verre de rhum à tribord. Pour être certain que cela fonctionne, on peut même donner un coup de corne de brume à chaque coupure du macoui, ce denier détestant le bruit, il ne gardera pas en mémoire le premier nom de votre bateau…
Cette superstition remonterait à l’époque où les pirates écumaient les mers et où la marine anglaise voulait éviter qu’ils changent sans cesse le nom de leur navire. Les Anglais ont fait courir des bruits de naufrages et autres avaries touchant les marins à bord d’un navire dont le nom avait été changé. La superstition des pirates a fait le reste. Les assureurs auraient appuyé cette « légende » afin de limiter les changements de nom leur faisant perdre de l'argent.
Une autre « superstition » impose de ne pas mettre d’article devant un nom mais seulement devant un adjectif. C’est une simple règle d’usage mais le débat est toujours d'actualité.
Quant au baptême du navire, on dit qu’il doit être réalisé avec de l’alcool avant de prendre la mer. On brise une bouteille de vin (désormais plutôt du champagne) contre la coque. Là encore, si la bouteille ne se casse pas, c'est mauvais signe.
Législation française
Lors de la première immatriculation en eaux maritimes, toute embarcation de plaisance doit porter des marques d’identification parfaitement lisibles en chiffres arabes et caractères latins.En France, les bateaux doivent être facilement identifiables. Cette règle concerne tous les bateaux mesurant plus de sept mètres de long ou dont la puissance administrative est supérieure à 22 chevaux. Ces bateaux doivent donc avoir un nom. Le numéro d’immatriculation est destiné aux affaires maritimes, le nom est pour les douanes. La taille minimale des caractères varie en fonction de la longueur du bateau, qu’il s’agisse d’un voilier ou d’un bateau à moteur. Dans tous les cas, ce nom doit être parfaitement lisible. Le nom d'un voilier de plus de sept mètres doit figurer à la poupe. Pour les bateaux à moteur, le numéro d’immatriculation doit être visible sur les deux côtés de la coque. S’il s’agit d’une barque ou de toute autre embarcation mue exclusivement ou principalement par l’énergie humaine, les marques d’identification ne sont pas obligatoires. Si elles sont inscrites, les caractères doivent avoir une hauteur d’au moins 4 cm pour une largeur d’au moins 1,5 cm et une épaisseur de trait de 0,5 cm.
Ce nom vient en complément de l’immatriculation elle aussi obligatoire. Le nom et l’immatriculation doivent figurer sur l’acte de francisation. Pour les voiliers, ce nom doit se trouver à l’avant et sur la poupe. Pour les bateaux à moteur, sur chaque côté de la coque doit apparaître le numéro d’immatriculation. Les lettres du nom doivent être claires sur une coque foncée ou sombres sur une coque claire. Il doit être parfaitement lisible. Le nom (ou l’immatriculation) doit également figurer sur les dispositifs de repérage et d’assistance.
Pour les bateaux de plus de 24 mètres, il existe une contrainte supplémentaire : le nom donné au bateau doit être unique et le propriétaire doit fournir un certificat de non-similitude délivré par les délégations à la mer et au littoral. Pour les autres, le numéro d’immatriculation permet de différencier deux bateaux du même nom.
Les démarches administratives
Les démarches administratives pour donner un nom ou renommer son bateau sont plutôt simples.Même si les superstitions sont tenaces, rien ne vous empêche de changer le nom du bateau que vous venez d’acheter. Pour cela, il faut demander une mutation de nom auprès du bureau des affaires maritimes auquel est rattaché votre bateau. Il vous sera délivré un nouvel acte de francisation sans aucun frais à payer. Libre à vous d’organiser ensuite le baptême de votre bateau avant de prendre la mer (sans oublier de couper le macoui) avec ou sans votre équipage ou skipper. En savoir plus sur :
- Amarrage bateau
- Bien choisir sa remorque pour bateau