L’hivernage consiste à préparer son bateau pour la mauvaise saison. Il peut être réalisé sur terre-plein, sur rack, dans un hangar, à l’extérieur ou même à flots.
C’est l’occasion de faire un grand nettoyage, toutes les vérifications nécessaires et d’éventuelles réparations. L'hivernage concerne tous les types de bateaux, même ceux qui sont autovideurs ou ont une pompe de cale.
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Le stockage à sec permet de protéger son embarcation du mauvais temps mais sortir son bateau de l’eau n’est pas suffisant. Un bon hivernage implique un certain nombre de travaux d’entretien. Un bateau qui reste en permanence à l’eau voit l’étanchéité du gel-coat diminuée alors que les risques de corrosion électrolytique augmentent. De plus, la coque est soumise à des mouvements permanents. Et puis, il y a bien d’autres choses à prévoir pour que votre embarcation passe le meilleur hiver possible. L’hivernage est essentiel et même si cette opération vous semble chronophage et rébarbative, pensez qu'il conditionne une saison estivale réussie.
Vider le bateau
Une fois la saison de navigation terminée, il faut commencer par vider le bateau. On retire la totalité du matériel, qu’il s’agisse de l’équipement de loisir, de sécurité, les cordages, les objets de valeur, les voiles ou l’électronique portable. L’objectif est de tout dessaler, aérer, sécher. Les placards, les coffres, les tiroirs sont vidés, nettoyés et aérés.
On fait l’inventaire du matériel de sécurité et on le met à jour en vérifiant les dates de péremption et l’usure. Certains extincteurs ne sont pas conçus pour résister au gel, il faut donc vérifier ce point. Les équipements de sécurité comme les gilets et radeaux sont rincés à l’eau douce avant d’être séchés.
Les cordages sont eux aussi passés à l’eau douce et sont stockés seulement lorsqu’ils sont parfaitement secs. Leur état général est contrôlé.
La sellerie est retirée pour être nettoyée, séchée et stockée dans un endroit sec.
Tout ce qui peut l’être doit être passé à l’eau douce pour éliminer le maximum de sel puis mis à sécher avant d’être rangé.
Photo : epsilon3dsailingteam.fr
Le carénage
Le bateau mis à sec, on sort l’huile de coude, un tuyau d’arrosage, une brosse ou un nettoyeur haute pression pour ôter les algues, coquillages et autres salissures. Inutile d’attendre pour cette opération ; elle est nettement plus facile lorsque le bateau est encore mouillé. On prévoit de revoir l’antifouling avant la remise à l’eau. Si la plupart des produits peut être appliquée six mois avant la remise à l’eau, vérifiez les conditions d’utilisation. Attention ! Le nettoyage de la coque doit être effectué dans une zone dédiée et on utilise des produits biodégradables en plus du nettoyeur haute pression.
La carène doit être parfaitement propre et lisse ; une carène mal nettoyée peut faire perdre jusqu’à 20 % des performances.
On insiste sur l’ancre, la baille à mouillage pour ôter tous les dépôts de sel. Chaîne de mouillage et manilles sont contrôlées et nettoyées.
Une fois la carène propre, la coque doit être minutieusement inspectée pour traquer le moindre signe d’osmose.
Si votre bateau est un semi-rigide, le dégraissage des flotteurs s’impose.
Dans tous les cas, n’oubliez pas de nettoyer l’annexe.
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Entretien courant
Le pont
Que le bateau soit à flots ou hors de l'eau, on commence par nettoyer le pont, les coffres, la cale, la baille. Le rinçage s’effectue du pont vers le bas ce qui permet de nettoyer la cale et la soute. Pour le nettoyage du pont et des tauds, on fait attention à ne pas utiliser une pression trop forte et on prend un jet doux pour les ponts en teck.
On déjaunit la coque et le pont. On polish la coque, reprend les éclats de gel-coat sur le pont, la coque ou la carène. On ponce et repeint l’embase et l’hélice.
Hivernage d’un voilier
S’il s’agit d’hiverner un voilier, les voiles doivent être retirées et rincées. Les lattes peuvent être démontées pour le stockage. L’inspection complète s’impose pour détecter d’éventuelles réparations à prévoir. Les drisses et bouts passent également par un nettoyage. On a vu que les voiles doivent être lavées et séchées. Il en va de même pour le guindeau. L’enrouleur est rincé tout comme les poulies, chariots et taquets. Les pas de vis sont nettoyés et graissés. On ne met pas de ruban adhésif car il retient l’humidité. Les écoutes et les winches sont rincés au jet.
On retire et nettoie les tauds, biminis, capotes… Tout doit être propre et sec avant d’être hiverné.
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La cabine et le circuit d’eau
La cabine est nettoyée et dessalée. On contrôle les WC avec vidange des cuves à eaux noires dans une installation spécifique. On vide également les eaux grises et grasses.
On procède à la vidange du circuit d’eau douce dans sa totalité qu’il s’agisse des réservoirs, du chauffe-eau… Ajoutez éventuellement de l’antigel et un liquide anti-bactéries non toxiques. Faites fonctionner la pompe et les appareils concernés jusqu’à ce que l’antigel commence à sortir. Vous pouvez éteindre la pompe pour le reste de l’hiver.
Passez à la vérification des joints de hublots, portes et panneaux de pont.
Utilisez au moins un déshumidificateur. On ouvre toutes les portes et les coffres pour ventiler sans oublier la porte du réfrigérateur.
La cale est nettoyée et les pompes de cale purgées. Les chiffons absorbants permettent de nettoyer les traces d’huile. La pompe est séchée et on laisse circuler l’air.
Entretien mécanique et électrique
Électrique et électronique
Les batteries craignent le froid ; dans la mesure du possible, elles sont débranchées et mises en charge avant le stockage dans un endroit sec et tempéré. S’il est impossible de les retirer, chargez-les entièrement, nettoyez les bornes. Les cosses sont enlevées puis graissées. Elles seront mises en charge régulièrement et quinze jours avant la remise à l’eau.
Si la pompe de cale est reliée à la batterie, ne débranchez pas cette dernière car elle ne remplirait plus ses fonctions.
Les piles rechargeables ou pas des détecteurs de fumée et autres appareils doivent être sorties de leurs emplacement.
Une inspection des éléments électriques du mât est à réaliser. Le graissage des contacts les protège de l’humidité. On vérifie l’absence de corrosion au niveau des fusibles, interrupteurs, câbles du bord ainsi que tous les éléments d’éclairage.
Tous les éléments électroniques qui ne peuvent être stockés en dehors du bateau doivent être protégés via un lubrifiant hydrofuge (suivez les consignes du fabricant).
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Le moteur
Vous pouvez tout à fait hiverner le moteur de votre bateau vous-même mais un professionnel saura diagnostiquer d’éventuels problèmes et c’est l’occasion de faire une révision complète. Il est essentiel de rincer à l’eau douce le circuit de refroidissement. Une vidange, un changement de filtre à huile, à essence ou gazole, le graissage des points sensibles, des vis et la protection des circuits électriques s’imposent. La vidange d’embase est elle aussi à prévoir tout comme le changement des anodes. Pour les moteurs diesel, il est conseillé de faire le plein du réservoir afin de limiter la condensation. Un stabilisateur d’essence peut être ajouté avant l’hivernage mais suivez toujours les recommandations du fabricant.
Le stockage
L’hivernage du bateau peut se faire dans un hangar, à sec en cale sèche ou à flots. La meilleure solution est l’hivernage à l’abri mais c’est aussi la plus chère.
L'hivernage en cale sèche
En cale sèche, le rack doit être assez haut pour éviter l’humidité. L’hivernage à l’eau est la solution la moins coûteuse mais elle ne permet pas de nettoyer la coque. De plus, le froid ou le gel peuvent causer des dégâts, tout comme les frottements permanents.
Le bateau est protégé des UV et des intempéries par un taud ou bâche textile ou thermorétractable. Les bâches doivent être suffisamment grandes pour être assurées sous le bateau. Cela augmente la protection du bateau et limite la prise au vent. Toutefois, la ventilation sous la toile doit être permanente pour éviter les moisissures dues à l'humidité stagnante.
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Vérification de la remorque
Si vous transportez votre bateau sur une remorque qui sert de ber roulant, n’oubliez pas de vérifier celle-ci. On n’hiverne jamais la remorque avec le frein à main serré. Pensez à bien rincer le châssis à l’eau douce après les sorties d’eau du bateau pour limiter les effets corrosifs du sel. Pensez également à ne pas laisser la prise de raccordement en position inversée car la pluie risquerait de l'abîmer. N'oubliez pas de caler les roues.
Marina Park
Marina Park est un port à sec basé à Port la forêt, au fond de la baie de Concarneau. Il propose des services aux plaisanciers tels que le stockage de bateaux sur racks avec sorties illimitées, l'entretien des bateaux, le nettoyage et le thermobachage de bateaux. Marina Park sera la solution dont vous avez besoin pour prendre soin de votre bateau de A à Z.
Votre bateau pourra séjourner en toute sécurité dans des racks métalliques et manipulé par un engin télescopique. Il s'agit d'un stockage sûr pour votre précieux bateau avec une sécurité garantie pendant tout son séjour. Avec des tarifs abordables, vous pouvez choisir ce qui convient à votre porte-monnaie, que ce soit un abonnement annuel, semestriel ou hivernal. Vous disposez également d'un service clé en main de nettoyage, de carénage, d'antifouling, d'entretien, de location/vente ou de conseil et d'assistance aux plaisanciers disponible sur le site. Contact Marina Park : contact@marinapark.fr | 06 50 59 03 93
En savoir plus :
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